Le syndrome du canal carpien figure parmi les troubles musculo-squelettiques les plus fréquents en milieu professionnel. Étant passionné de santé globale, j’observe que cette affection touche de nombreux travailleurs sans qu’ils soient toujours informés de leurs droits. Saviez-vous qu’environ 124 000 interventions chirurgicales liées au canal carpien ont été réalisées en France en 2022 ? Je vous propose d’visiter comment cette pathologie peut être reconnue comme maladie professionnelle et les démarches à suivre pour obtenir une prise en charge.
L’essentiel à savoir sur le syndrome du canal carpien professionnel
Le syndrome du canal carpien (SCC) résulte d’une compression du nerf médian au niveau du poignet. Cette pathologie se manifeste par des engourdissements et fourmillements dans les trois premiers doigts (pouce, index, majeur), des douleurs irradiant parfois vers l’avant-bras, et une diminution progressive de la force de préhension.
Dans le cadre professionnel, cette affection est reconnue dans les tableaux de maladies professionnelles, notamment le tableau MP57 du régime général et le tableau MP39 du régime agricole. Pour être reconnu, le syndrome doit résulter des conditions habituelles de travail exposant à un risque spécifique.
Les critères de reconnaissance sont précis : un délai de prise en charge de 30 jours et des travaux impliquant des mouvements répétés ou prolongés d’extension du poignet, de préhension de la main, un appui carpien ou une pression prolongée sur le talon de la main.
Durant mes recherches pour mon blog, j’ai constaté que certains métiers présentent des risques particulièrement élevés. Par exemple, les couvreurs, les ouvriers du textile, les bouchers ou encore les ouvriers agricoles sont fortement exposés, avec des fractions de risque attribuables parfois supérieures à 90%.
Les métiers à risque et facteurs professionnels déclenchants
D’après les études épidémiologiques, la prévalence du syndrome du canal carpien est de 3,8% chez les femmes salariées et 2,3% chez les hommes. Ce qui m’a frappé dans mes recherches, c’est la part importante attribuable au travail : 51% des cas chez les hommes et 45% chez les femmes actifs seraient directement liés à l’activité professionnelle.
Les facteurs professionnels favorisant l’apparition du syndrome comprennent :
- Des mouvements répétitifs de la main et du poignet
- Des gestes en force ou avec tractions mécaniques intenses
- Des gestes vibratoires ou de percussion répétés
- Un appui prolongé sur le poignet
- Des postures contraignantes maintenues
Les secteurs d’activité présentant un risque particulièrement élevé (supérieur à 65%) incluent :
| Pour les hommes | Pour les femmes |
|---|---|
| Industrie du cuir et de la chaussure | Industrie automobile |
| Travail des métaux | Fabrication d’équipements électroniques |
| Chaudronnerie | Agriculture et horticulture |
| Boucherie | Services domestiques |
À travers mon expérience d’accompagnement des personnes cherchant à améliorer leur santé au travail, j’ai remarqué que la prévention des TMS passe par l’adaptation des postes et l’adoption de techniques de mouvement plus ergonomiques. Des pauses régulières et des exercices d’étirement peuvent faire une différence considérable.

Comment faire reconnaître votre canal carpien en maladie professionnelle
Si vous souffrez d’un syndrome du canal carpien potentiellement lié à votre activité professionnelle, la procédure de reconnaissance comprend plusieurs étapes essentielles :
- Faire établir un certificat médical initial par votre médecin traitant ou chirurgien (formulaire S6909 ou CERFA 11136*01)
- Remplir le formulaire de déclaration de maladie professionnelle (CERFA 16130*01)
- Envoyer ces documents à votre caisse d’assurance maladie dans les 15 jours suivant le début de l’arrêt de travail
- Attendre l’instruction de votre dossier par la CPAM (délai légal de 120 jours)
Il est important de savoir que la déclaration doit être effectuée dans un délai de 2 ans à compter de la date du certificat médical établissant le lien entre la maladie et l’activité professionnelle, ou de la cessation d’activité due à la maladie si elle est postérieure.
Lors de mes échanges avec des lecteurs de mon blog confrontés à cette situation, j’ai constaté qu’un accompagnement par le médecin du travail ou un service de santé au travail peut être déterminant. Ces professionnels connaissent parfaitement les critères de reconnaissance et peuvent vous orienter efficacement.
Les avantages d’une reconnaissance et perspectives d’évolution
La reconnaissance du syndrome du canal carpien comme maladie professionnelle offre plusieurs avantages importants. D’abord, les soins sont pris en charge à 100% grâce à la feuille de maladie professionnelle S6201. Les indemnités journalières sont plus élevées qu’en cas de maladie simple, et une indemnité complémentaire peut être versée par l’employeur.
En cas de séquelles permanentes, une indemnisation spécifique est prévue après évaluation du taux d’incapacité permanente partielle (IPP) par le médecin conseil. Cette rente peut constituer une compensation importante face aux limitations durables.
L’évolution des taux d’incidence entre 2007 et 2022 montre des tendances différentes selon le genre : une baisse annuelle moyenne de 2,1% chez les femmes contre une augmentation annuelle moyenne de 0,6% chez les hommes. Ces variations reflètent probablement des changements dans l’organisation du travail et les mesures préventives.
Dans mon approche holistique de la santé, je recommande toujours d’associer le traitement médical à des pratiques de renforcement musculaire adapté et de relaxation pour favoriser la récupération. Une alimentation anti-inflammatoire peut également soutenir le processus de guérison, complétant ainsi la prise en charge médicale conventionnelle.


1 réflexion au sujet de « Maladie professionnelle canal carpien »