Mal au genou quand je le plie et déplie : causes et traitements efficaces

La douleur au genou lors de la flexion et de l’extension peut avoir plusieurs origines et nécessite une approche thérapeutique adaptée. Les traitements immédiats comprennent le repos, l’application de glace et l’élévation du genou. Pour les douleurs persistantes, des anti-inflammatoires et des antalgiques sont recommandés. La rééducation joue un rôle crucial avec des exercices spécifiques comme l’écrase-coussin pour renforcer le quadriceps et le travail de flexion passive pour maintenir la mobilité. En cas de pathologies plus complexes (lésions ligamentaires, méniscales), des traitements spécialisés incluant la kinésithérapie, les infiltrations ou parfois la chirurgie peuvent être nécessaires. Il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis car les causes varient entre blessures ligamentaires, syndrome fémoro-patellaire, arthrose ou lésions méniscales.

La douleur au genou lors des mouvements de flexion et d’extension représente un motif fréquent de consultation qui peut considérablement limiter les activités quotidiennes. Cette gêne fonctionnelle résulte souvent d’une sollicitation excessive des structures articulaires lors du mouvement, créant tensions et inflammations. Comprendre les mécanismes en jeu et adopter une stratégie thérapeutique appropriée permet dans la majorité des cas de retrouver une fonction normale du genou.

Les principales causes de douleur lors des mouvements du genou

La douleur lors de la flexion et de l’extension s’explique par la sollicitation accrue des structures périarticulaires pendant ces mouvements. Plier le genou induit une sollicitation supplémentaire en raison de l’activation des muscles impliqués et de la modification des forces exercées sur l’articulation. Cette contrainte mécanique révèle souvent des pathologies sous-jacentes qui restent silencieuses au repos.

Les blessures ligamentaires constituent une cause fréquente, particulièrement les atteintes du ligament croisé antérieur (LCA) ou des ligaments collatéraux. Ces lésions résultent généralement d’un mouvement brusque, d’une torsion ou d’un impact direct sur le genou. Lorsque le genou est plié, les ligaments et les tendons sont mis en tension, révélant ainsi les lésions préexistantes.

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Le syndrome fémoro-patellaire

Le syndrome fémoro-patellaire, également appelé « genou du coureur », se caractérise par une irritation de la surface arrière de la rotule et de la fente trochléaire du fémur. La douleur est généralement ressentie à l’avant du genou lors de la flexion et de l’extension, souvent accompagnée d’un crépitement caractéristique. Cette pathologie très fréquente apparaît souvent de façon spontanée ou après un changement de rythme sportif.

Les symptômes du syndrome rotulien sont assez caractéristiques : douleurs localisées en avant du genou autour de la rotule « en étau », très présentes dans les escaliers ou en position assise prolongée, nécessitant la mise en extension du genou pour les calmer. Ce « signe du cinéma » est pathognomonique de cette affection.

Pathologies dégénératives et inflammatoires

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L’arthrose du genou peut également provoquer des douleurs lors de la flexion et de l’extension. L’usure du cartilage articulaire cause de l’inconfort, particulièrement lorsque le genou est sollicité dans ses amplitudes extrêmes. La gonarthrose limite progressivement l’amplitude articulaire et raidit le genou, rendant les mouvements douloureux.

Les tendinites touchant le tendon rotulien, le tendon du quadriceps ou les tendons des muscles de la patte d’oie peuvent également être responsables de douleurs lors des mouvements. Ces inflammations tendineuses résultent souvent de sollicitations répétées ou d’activités sportives intenses sans échauffement préalable.

Traitements immédiats et de première intention

Face à une douleur aiguë au genou, les mesures de première intention visent à réduire l’inflammation et à soulager la douleur. Il faut tout d’abord mettre au repos le genou, arrêter le sport et ne pas forcer contre la douleur. Cette phase de repos initial permet d’éviter l’aggravation des lésions et de favoriser le processus de guérison naturelle.

L’application de glace, le repos et l’élévation du genou peuvent offrir un soulagement temporaire en attendant une consultation médicale. Le protocole RICE (Repos, Ice, Compression, Élévation) reste d’actualité dans la prise en charge initiale des douleurs articulaires. L’application de froid pendant 15-20 minutes plusieurs fois par jour réduit l’inflammation et l’œdème.

Médication antalgique et anti-inflammatoire

Une prise d’antalgique est recommandée pour soulager la douleur ainsi que le glaçage du genou. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être prescrits pour réduire l’inflammation locale et améliorer le confort. Le recours à l’utilisation d’une béquille peut être nécessaire en cas de douleur importante pour décharger l’articulation.

Ces traitements symptomatiques, bien qu’efficaces à court terme, ne traitent pas la cause sous-jacente de la douleur. Ils permettent néanmoins de passer le cap aigu et de préparer la phase de rééducation active qui constitue souvent le pilier du traitement.

Consultation médicale spécialisée

Si la douleur persiste, une consultation chez le médecin traitant est recommandée. Une évaluation médicale complète peut inclure un examen clinique, une IRM, des radiographies et, dans certains cas, un scanner pour visualiser avec précision les lésions internes. Cette approche diagnostique permet d’identifier la pathologie exacte et d’adapter le traitement en conséquence.

Le médecin traitant décidera si besoin de prescrire des examens complémentaires et orientera le patient vers un spécialiste en cas de nécessité. Cette démarche structurée évite les errances diagnostiques et optimise la prise en charge thérapeutique.

Rééducation et exercices thérapeutiques

La rééducation constitue souvent le pilier du traitement des douleurs de genou. Un genou douloureux pousse progressivement à adopter des compensations qui aggravent le problème : marche avec le genou plié, mise au repos du quadriceps, développement de contractures réflexes. Ces adaptations pathologiques entretiennent les douleurs et peuvent donner l’impression que les traitements médicamenteux ne font plus effet.

L’objectif de la rééducation est double : traiter les douleurs de façon efficace et faire des exercices simples le plus souvent possible dans la journée. Ce réveil musculaire permet de remplacer la boiterie d’esquive « genou plié » par une boiterie active en marchant le genou raide, verrouillé, tendu par la contraction permanente du quadriceps.

L’exercice de l’écrase-coussin

L’exercice de l’écrase-coussin constitue un pilier de la rééducation du genou douloureux. Il s’agit de mettre un coussin (ou une serviette de toilette pliée puis roulée) sous le genou et d’écraser le coussin en contractant le quadriceps. Cet exercice n’est pas douloureux et permet de réactiver en douceur le muscle quadriceps.

Il est important que le talon ne décolle pas du lit pendant l’exercice. L’objectif est de retrouver le contrôle volontaire du quadriceps et sa capacité à verrouiller le genou en extension. Cet exercice peut se pratiquer en séries de 10 contractions de 10 secondes, plusieurs fois par jour.

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Travail de la flexion passive

Le travail de la flexion est également crucial car la douleur pousse naturellement à éviter de plier le genou. À force de ne plus fléchir l’articulation, des adhérences peuvent se former et bloquer définitivement le genou. La flexion se travaille au lit, en position assise, l’autre jambe pendante au bord du lit pour soulager le dos.

Le principe de cet exercice est de laisser le genou plier en le tirant vers soi avec les bras, tout en laissant glisser le talon sur le lit. Il est indolore dans la mesure où c’est vous qui le contrôlez. L’objectif est une flexion de 120°, à mi-chemin entre l’angle droit et le « talon-fesse ».

Exercices de renforcement spécifiques

D’autres exercices de renforcement peuvent être proposés selon la pathologie identifiée. Pour l’arthrose du genou, des exercices spécifiques en position allongée permettent de maintenir l’extension tout en renforçant le quadriceps. Ces exercices doivent être réalisés sur un lit ferme, en maintenant les positions plusieurs secondes.

Les exercices de renforcement musculaire ciblés contribuent à stabiliser les articulations tout en réduisant la pression sur le cartilage. Des activités comme la natation, le vélo ou la marche permettent de reprendre une activité physique en douceur sans traumatiser les articulations.

Traitements spécialisés selon la pathologie

Les traitements spécialisés varient selon la pathologie identifiée lors du bilan diagnostique. Pour une pathologie méniscale, le traitement associe repos, anti-inflammatoires, infiltrations et chirurgie dans certains cas. L’épanchement dans le genou nécessite repos et anti-inflammatoires, tandis que la tendinite rotulienne bénéficie de kinésithérapie et d’anti-inflammatoires.

Le syndrome rotulien se traite par kinésithérapie, anti-inflammatoires et parfois port de semelles orthopédiques. Cette approche multimodale vise à corriger les déséquilibres biomécaniques responsables du frottement patellaire anormal. La rééducation proprioceptive et le renforcement spécifique du vaste médial sont particulièrement importants.

Infiltrations et traitements interventionnels

Les infiltrations peuvent être proposées en cas d’échec du traitement conservateur. Ces injections intra-articulaires d’anti-inflammatoires (corticoïdes) ou d’acide hyaluronique permettent un soulagement plus durable de la douleur et de l’inflammation. Elles sont particulièrement efficaces dans l’arthrose débutante du genou.

Ces traitements interventionnels restent réservés aux cas résistants aux traitements conventionnels et doivent être réalisés par des praticiens expérimentés. Ils s’intègrent dans une stratégie thérapeutique globale associant rééducation et modification des activités.

Options chirurgicales

La chirurgie reste réservée aux cas complexes ou résistants aux traitements conservateurs. Les pathologies méniscales nécessitent fréquemment une prise en charge chirurgicale, soit par ménisectomie (ablation partielle) soit par suture méniscale selon le type de lésion. Les lésions ligamentaires sévères peuvent également nécessiter une reconstruction chirurgicale.

L’indication chirurgicale doit toujours être posée après échec d’un traitement conservateur bien conduit. La décision se prend en concertation multidisciplinaire entre patient, médecin traitant et chirurgien orthopédiste, en tenant compte de l’âge, du niveau d’activité et des attentes fonctionnelles du patient.

Approches naturelles et complémentaires

Les remèdes naturels peuvent compléter efficacement les traitements conventionnels pour soulager les douleurs de genou. Les compresses froides à base de plantes aux propriétés anti-inflammatoires (camomille, menthe poivrée, calendula) peuvent réduire l’inflammation locale. Ces compresses s’appliquent 15-20 minutes plusieurs fois par jour.

Les cataplasmes à l’argile sont réputés pour leurs propriétés anti-inflammatoires et absorbantes. L’argile mélangée à l’eau forme une pâte à appliquer sur le genou pendant 30 minutes environ. Cette approche naturelle peut compléter efficacement les traitements conventionnels sans effet secondaire notable.

Phytothérapie et alimentation anti-inflammatoire

Les infusions et décoctions à base de plantes comme le curcuma, le gingembre ou l’ortie peuvent aider à réduire l’inflammation en agissant de manière interne. Ces boissons se consomment plusieurs fois par jour pour favoriser la réduction de l’inflammation depuis l’intérieur.

L’adoption d’une alimentation anti-inflammatoire riche en oméga-3 (poissons gras), fruits et légumes verts, noix et graines aide à réduire l’inflammation dans tout le corps. Cette approche nutritionnelle globale potentialise les effets des autres traitements.

Voici les traitements principaux selon la cause :

  • repos et glace pour les douleurs aiguës avec antalgiques si nécessaire ;
  • rééducation spécifique avec exercices d’écrase-coussin et travail de flexion ;
  • traitements spécialisés : kinésithérapie, infiltrations ou chirurgie selon la pathologie.

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Retrouver une fonction normale du genou

Le traitement des douleurs de genou lors de la flexion et de l’extension nécessite une approche globale et progressive. L’identification précise de la cause par un professionnel de santé guide le choix thérapeutique optimal, associant traitements symptomatiques immédiats et rééducation active. La patience et la régularité dans les exercices constituent les clés du succès thérapeutique.

L’objectif final reste de retrouver une vie quotidienne normale le plus rapidement possible, en évitant les compensations pathologiques qui entretiennent les douleurs. Une prise en charge précoce et bien conduite permet dans la majorité des cas de préserver la fonction articulaire et d’éviter l’évolution vers la chronicité.

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